ça doit bien faire un éternité que ce billet me trotte dans la tête…Et je prends enfin le temps de me poser pour mettre à plat tout ça. Parce que ça n’est pas toujours facile de le faire, avec des sujets qui me touchent de manière aussi intime. Mais avec le recul, je me dis qu’on est peut être plus que je ne le pense dans ce cas là. Et que ma foi, je ne dois pas être la seule à avoir cherché un peu d’aide sur la toile, les jours où c’est vraiment compliqué…De la est partie ma réflexion : et pourquoi ne pas partager notre façon d’envisager tout ça. Alors oui, tu ne le sais peut être pas, mais dans notre famille de 3, on se retrouve souvent à deux. Parfois pour quelques mois, souvent pour quelques semaines. Notre binôme comme j’aime bien l’appeler, c’est mon petit Loulou de presque-deux-ans et moi. Car ici, Papa n’est pas toujours là.

Quand Papa n’est pas là…

Et pour cause, avec son travail, il doit s’absenter régulièrement. ça peut aller d’une simple soirée à 10 kilomètres de la maison, à plus de trois mois à l’autre bout du monde. C’est assez compliqué d’expliquer tout ça à un petit bout qui ne parle pas encore. Pourtant voilà deux ans maintenant que ça, c’est notre vie au quotidien.

Pour tout te dire, on passe par tout un tas de questionnement. Est ce qu’ils auront vraiment un lien malgré ces jours passés loin l’un de l’autre? Est-ce qu’il réalise vraiment l’absence de son Papa pendant tout ce temps? Est-ce qu’il le reconnaitra (et cette question est valable autant pour l’un que pour l’autre)? Est ce qu’il arrivera à s’y faire? Est-ce que j’arriverai à tout gérer? Est ce que Papa ne regrettera pas de ne pas l’avoir vu grandir…

A la maison, avant chaque départ c’est toujours pareil. On a fini par mettre en place un petit rituel, pour aider Babyboy à comprendre que Papa s’en va, mais qu’il reviendra. Le rythme à la maison est lui aussi un peu différent. Pour que je ne me laisse pas déborder. Et puis on a mis au point de petites méthodes, pour faire face aux crises, les jours où c’est plus difficile.

Tout ça, j’avais envie de te le partager, parce que de mon coté, ça m’aurait peut être fait gagné quelques nuits de sommeil si je l’avais lu quelque part justement ! Alors non, notre méthode n’est pas infaillible. Il arrive que certaines absences soient plus dures à gérer que d’autres. Mais si jamais ce billet peut t’apporter un peu d’aide, d’idée ou de réconfort alors j’aurai atteint mon but !

On fait quoi, quelques jours avant le départ?

Vu que c’est plutôt complexe de tout condenser dans un seul article, et que je ne voulais pas faire les choses à moitié, il est fort probable que ce billet soit suivi par un ou deux autres. J’avoue que j’ai bien envie de vous partager mon point de vue, et pourquoi pas celui de Mister B…N’hésitez pas à me dire si ça vous tente surtout ! Pour cette première édition, j’avais à coeur de vous donner une idée de nos petites habitudes, pour prévenir Babyboy du départ proche de son Papa.

• L’annonce du départ

A vrai dire cette phase là, il n’est pas rare qu’on l’improvise un peu, vu que l’emploi du temps de Mister B est assez instable. Il arrive que cette fameuse annonce du départ tombe 24h avant le moment fatidique. Pour les courtes absences ça n’est pas trop grave. Mais pour les longs voyages, on préfère en parler bien en amont. En général on aborde le sujet entre nous, quelques semaines avant. Sans forcément inclure Babyboy dans nos discutions, sauf s’il souhaite participer à nos échanges bien entendu. Quand la date approche, et qu’il reste une quinzaine de jours, on commence à lui expliquer, le Papa et moi, qu’il va y avoir un peu de changement, mais qu’il n’est pas définitif. Mister B prend toujours le temps de donner les raisons de cette absence, même si il y a quelques mois encore Babyboy était loin de tout saisir.

• Les jours qui précèdent le grand départ

En général, c’est à ce moment là que je m’efface un peu. Pour laisser le temps au Papa et à son fiston de profiter un peu de leurs derniers moments à eux deux. Même si Mister B m’aide beaucoup au quotidien, à ces périodes là, il prend davantage le temps de jouer avec Babyboy, de lui lire une histoire, ou même de lui faire des câlins. Car si Babyboy vit l’absence de son Papa d’une certaine manière, il en est de même pour le Papa…De mon coté j’organise les coulisses : j’anticipe les grosses courses (le paquet de 8 kilos de croquettes pour BigBoss Le Chat, les bouteilles d’eau…) et la paperasse que je n’aurais surement pas trop le temps de traiter avant son retour ! J’en fais le maximum surtout pour ne pas être trop vite débordée.

• La préparation des bagages

Voici le grand moment redouté. Car il y en a un qui a bien compris que lorsque la valise était de sortie, en général ça n’était pas tellement bon signe.  Quand on le peut, on évite donc de les préparer devant lui pour ne pas trop le perturber. Mais on ne la cache pas pour autant. La valise reste en général dans le salon, le soir précédent le jour J. C’est un peu comme la sonnette d’alarme pour prévenir de l’approche de l’échéance. Et c’est un peu moins violent. Maintenant qu’il est un peu plus grand Babyboy nous la montre du doigt quand il l’aperçoit. Du coup on n’hésite pas une fois de plus à lui expliquer ce qu’il va se passer.

• Trouver les bons mots

C’est sans doutes l’étape qui nous a demandé le plus de temps. Comment expliquer à un enfant qui ne parle pas encore, que Papa va partir mais qu’il reviendra dans un petit bout de temps? Ici on essaye de donner un repère : le temps qu’il fera à son retour, un moment après un évènement particulier (par exemple après Noël, ou après un anniversaire)… Ou pour les petites durées, quand un certain nombre de doigts sur la main seront baissés. ça aide à se repérer, comme on comptera les dodos avant le retour quand il sera un peu plus grand.

Et surtout, on hésite pas à le rassurer. A lui dire que ça n’est pas définitif, qu’on l’aime quand même, et que ça passera vite. On énumère aussi les moyens qu’on aura de se parler : au téléphone, en visio…En montrant les objets associés.  Nous avions d’ailleurs un peu peur qu’il les réclame du coup beaucoup plus, mais finalement c’est rare. Quand il ressent le besoin de parler à son Papa, il me montre l’objet et le demande, ça arrive en général en fin de journée.

Se dire au revoir…

Tu t’en doutes, mais voilà le moment que j’appréhende toujours un peu. Celui où il est temps de se dire au-revoir. En général c’est un moment où l’on parle assez peu, et où BabyBoy fait un énorme câlin à son Papa. Quand on le peut, on l’accompagne à la crèche ensemble ce jour là, et la séparation à lieu au moment où on le dépose là-bas. Sinon on évite au maximum de devoir se séparer devant la porte de la maison. Vu qu’ici à chaque fois que quelqu’un s’en va, on a généralement droit à un gros chagrin.

Pour le moment, Babyboy ne saisit pas tout à fait les enjeux du départ. Du coup il n’est pas rare qu’en rentrant le soir du grand départ, il me demande où se trouve son Papa. En général, je prends le temps de lui ré-expliquer qu’il sera absent pour un petit moment, mais qu’il revient rapidement. Et qu’en son absence on sera tout les deux. Et que ça ne nous empêchera pas de passer de bons moments. En famille ou avec nos amis. J’ajoute toujours que ça n’empèche pas son Papa de penser à lui, et que s’il en a envie on pourra l’appeler.

• Mes petits constats !

La première nuit donne en général, assez bien le ton de l’ambiance qui règnera durant l’absence du Papa. Donc je prends le temps, de le rassurer, de jouer avec lui. Et surtout de lui changer les idées au maximum. S’il a des questions, on y répond bien entendu. Et on ne les évite surtout pas, le silence ne nous a jamais réussi par ici, je crois que ça l’angoisse plus qu’autre chose.

Quand on dit que les enfants sont de vrais éponges : c’est vrai ! Si tu es stressé(e), angoissé(e), ou paniqué(e), tu peux être sur(e) que ton Mini sera dans le même état de jour comme de nuit ! Donc autant mettre les choses bien à plat. Personnellement j’aime bien lui dire qu’il faut être encore plus sage pendant l’absence de Papa. ça me rassure de me dire qu’il le comprend, et de son coté ça à l’air de bien le calmer. Pourvu que ça dure !

Et c’est à peu près tout pour le moment ! J’espère que ce petit billet pas comme les autres t’aura plu et peut être aidé. N’hésites surtout à me laisser un petit mot à ce sujet juste en dessous ! De mon coté je planche sur la suite très rapidement, histoire de te donner les secrets de mon organisation et nos petites astuces pour faire oublier la distance et entretenir le lien !

Et chez vous, comment on gère l’absence? As -tu déjà passé un long moment loin de ton/tes enfant(s)? Des petites astuces pour se dire au revoir en douceur? Envie de nous partager ton expérience? A ton tour de prendre la plume, et moi je te dis à très vite pour de nouvelles aventures ! Bisous

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